jeudi 5 avril 2012

MALI : LES « DÉMOCRATES » DE LA HONTE


Pendant que le Mali brûle et s’effondre au Nord, certaines BÊTES POLITIQUES croient bon de PARALYSER LE PAYS au nom de la « démocratie ». Ils s’en vont jusqu’à soutenir la scélérate décision de la CEDEAO de mettre leur pays sous un EMBARGO qui, dans le meilleur des cas, ne contribuera qu’à l'exposer davantage l à une EXPROPRIATION SAVAMMENT PLANIFIÉE par la FRANCE, se servant à la fois des rebelles et des islamistes dans un scénario particulièrement diabolique. Et au pire, un INÉVITABLE GÉNOCIDE, dans un camp ou l’autre – car, ce serait très naïf de croire que les populations civiles vont se laisser faire …
Très peu soucieux du bien-être collectif et COMPLICES du laxisme qui a plongé le pays dans le chaos, ce sont ces mêmes « DÉMOCRATES » qui ont pris le président déchu ATT en otage, en organisant autour de lui le CONSENSUS DE LA MÉDIOCRITÉ, rien que pour TRAIRE LE PAYS de sa moelle substantielle.

DE QUI SE MOQUE-T-ON ?

Qui sont-ils en fait ces « démocrates » qui ABOIENT ainsi aux quatre vents ? J’ai déjà eu à les épingler dans Aspects de la mendicité sociopolitique au Mali. SANS FOI, NI LOI, ces spécimens n’ont d’autre impératif que le gain matériel. Ce n’est ni la « démocratie », ni ATT qu’ils pleurent. Ce sont eux-mêmes qu’ils pleurent ! Apparaissant tantôt sous le masque de l’INTELLECTUEL à la langue mielleuse ou fielleuse selon les circonstances, tantôt sous celui d’HOMME D’AFFAIRE avisé ou véreux, ils sont impliqués dans tous les COUPS FOIREUX, et intimement associés au processus de DEMANTÈLEMENT et D’ALIÉNATION du PATRIMOINE NATIONAL, au profit des entités étrangères.
Ils sont au CŒUR DES FRUSTRATIONS qui mettent le pays en ébullition, aussi bien au Nord qu’au Sud. En vérité, pour eux, « démocratie » est synonyme d’IRRESPONSABILITÉ face aux urgences et d’IMPUNITÉ pour leurs multiples félonies. Pour cette RACE DE RAPACES, la « démocratie » doit nécessairement rimer avec « réussite individuelle fulgurante » saluée par les griots du terroir et matérialisée par des villas cossues, de rutilantes voitures 4x4 énergivores et de petites maîtresses à entretenir avec de l’ARGENT MAL ACQUIS. Obsédés par l’acquisition de postes alléchants, de marchés publics, de subventions, de terrains et de fortunes diverses, ces CANCRES verraient bien le pays partir en lambeaux, pourvu que leur BEURRE demeure.
Très confortables dans une DÉMOCRATIE SANS OPPOSITION sous ATT, leur rôle n’a consisté qu’à ÉLUDER le DÉBAT SOCIAL, tant que leurs affaires personnelles roulaient. Et c’est sur leur conseil qu’ATT comptait briguer un TROISIÈME MANDAT, au mépris de la CONSTITUTION qu’il voulait SABORDER avec leur complicité, n’eût été le COUP D’ÉTAT AU NIGER qui a mis un frein à ce PROJET INSENSÉ.

QUAND LA JUNTE MILITAIRE DEVIENT LE BOUC ÉMISSAIRE

Après avoir précipité le pays dans le gouffre de la GUERRE CIVILE IMMINENTE avec leur consensus de la médiocrité autour d’un homme médiocre – ATT–, ces « DÉMOCRATES » DE LA HONTE, ne pouvant fonctionner sans consensus, sont en train de créer un autre consensus autour de la junte militaire venue précipitamment pour sauver les meubles. Ce consensus vise à FAIRE ENDOSSER par les jeunes putschistes la responsabilité de la prise des trois villes du Nord Mali (Kidal, Gao, Tombouctou) par les rebelles. Comme si le MAL n’était pas DÉJÀ FAIT sous ATT ! Comme si en l’espace de quelques jours, on peut inverser un processus enclenché depuis…
En réalité, si REPROCHE il y a faire à l’égard des putschistes, c’est d’être intervenus TROP TARD, comme l’ont souligné certains esprits perspicaces. Le coup d’Etat aurait dû intervenir plusieurs années plus tôt. Peut-être, dès le début du règne ATT, ou même sous le règne d’Alpha Oumar Konaré qui a sa part de responsabilité dans cette dérive, ne serait-ce que par le fait d’avoir œuvré pour l’intronisation du médiocre déchu…

EN QUOI LE MALI SERAIT-IL DIFFÉRENT DU NIGER OU DE LA GUINÉE ?

Si mes souvenirs sont bons, les coups d’Etat intervenus, il n’y a pas si longtemps, au Niger et en Guinée-Conakry, n’ont pas entraîné pour ces pays l’EMBARGO que la CEDEAO fait subir au Mali. Et la « communauté internationale » a même LAISSÉ LE TEMPS (un an au moins) à ces putschistes pour organiser sereinement des élections. Pourquoi s’affole-t-on alors après ceux du Mali ? Ont-ils dit ou fait croire qu’ils veulent s’accrocher au pouvoir ? N’ont-ils pas d’emblée appelé à l’ouverture ? Pourquoi toute cette campagne de déstabilisation autour d’eux ? Pourquoi confondre vitesse et précipitation ? Qui a peur d’être contrarié dans ses projets ? Qui veut empêcher le Mali de réaliser son destin ?

Mountaga Fané Kantéka